Le cours « Mystique et Psychiatrie » organisé par la Fondation Fernando Rielo (FFR) et l’Université Internationale Menéndez Pelayo de Valence (Espagne) se déroule du 18 au 20 septembre. C’est la quatrième fois que la FFR organise un séminaire dans cette Université.
Ce cours aborde différents aspects de la relation entre mystique et psychiatrie, à savoir l’apport de la psychoéthique de Fernando Rielo, le mindfulness, le binôme spiritualité-psychologie, saint Jean de la Croix et son influence sur la psychopathologie, les thérapies de l’esprit, le fait religieux et la relation entre névrose et conscience du point de vue de Fernando Rielo.
Parmi les experts qui traitent ces thèmes figurent : le président de la Fondation Fernando Rielo, Jesús Fernández Hernández ; la directrice de recherche de la FFR et professeure de l’Université Autonome de Madrid, Juana Sánchez Gey ; la psychiatre et professeure de l’Université Abat Oliba CEU, Mar Álvarez Segura ; l’oncologue et président de la Fondation V. Frankl, José Luis Guniot ; le psychologue et professeur de l’Université Abat Oliba CEU, Martín F. Echavarría ; le doyen de la Faculté de Théologie San Vicente Ferrer, Vicente Botella et le président de l’Ecole Idente, José María López Sevillano.
Dès l’ouverture, Jesús Fernández Hernández a affirmé qu’« il faut parler des maladies physiques, psychiques et spirituelles avec un ‘regard d’en-haut’, c’est-à-dire à partir du modèle absolu, bien formé, présent constitutivement dans l’esprit ». C’est pourquoi l’on doit dépasser le réductionnisme organiciste et matérialiste de la psychanalyse freudienne. En effet, a-t-il ajouté, « Freud ne prend pas en compte que toute frustration de l’être humain procède, comme le soutient Fernando Rielo, de la tendance égotique de l’esprit, qui ne peut être guérie que par le patrimoine génétique qui définit l’esprit ».
Juana Sánchez-Gey, quant à elle, a parlé de la psychoéthique comme pouvant renforcer la santé intégrale de la personne, et Mar Álvarez, de la confusion qui existe aujourd’hui entre mindfulness et prière contemplative, dans un monde « en sur-stimulation » et narcissique où l’individu est un inconnu pour lui-même. La première journée s’est conclue par une table ronde sur « Spiritualité et Psychologie » : plusieurs jeunes chercheurs de l’Université Abat Oliba-CEU y ont abordé le thème en l’appliquant à la violence domestique, à l’immigration et à la privation de liberté à partir de la contribution, entre autres, des pères du désert, de l’hospitalité chrétienne et de la logothérapie de Viktor Frankl.